Dans notre quête incessante pour une justice équitable et efficace, le 21 mars, 2ème édition de la Journée nationale de la relation magistrat-avocats-greffiers nous donne l’occasion de réfléchir à la nature de la relation qui unit magistrats, greffiers et avocats.
Ces piliers du système judiciaire, bien que distincts dans leurs rôles et responsabilités, doivent partager un objectif commun : servir la justice et être « garants de l’Etat de droit » (CESDH, 18 novembre 1999, n° 37595/97).
Chaque partie apporte des expertises spécifiques qui peuvent et doivent créer un environnement où la justice n'est pas seulement rendue, mais également perçue comme légitime et accessible. L’avocat en défendant toutes les parties à un procès, est ainsi auxiliaire de justice, « une personne, qui, par profession, concourt de façon principale et habituelle à l’administration de la justice ». Le greffier assure le bon déroulement de la procédure. L’ensemble permettant au juge de juger !
Comment passer d’une simple interaction professionnelle, à la compréhension partagée de notre quotidien et de nos contraintes, lorsque l’insuffisance de moyens alloués par l’Etat face à la demande exponentielle de justice, génère de réelles crispations ?
En promouvant un dialogue franc, ouvert et constructif entre nos professions, une écoute mutuelle et un respect mutuel de nos déontologies respectives. Par des échanges réguliers, des formations communes et une compréhension mutuelle des défis auxquels nous faisons face. Nous pourrons ainsi espérer non seulement améliorer l'efficacité de nos procédures, mais aussi renforcer la confiance du public dans notre système judiciaire.
En cette période où la justice est mise à l'épreuve, où ces acteurs sont vilipendés voire agressés virtuellement et réellement, rappelons-nous que notre mission commune est avant tout celle de préserver la vie en société et l’Etat de droit